Biomécanique des Epaules et des Hanches et le Jeu des Fascias

Biomécanique des Epaules et des Hanches et le Jeu des Fascias

Chaque région du corps du cheval fonctionne de façon optimale grâce à 4 piliers essentiels :

  • la souplesse,
  • la force,
  • l’équilibre,
  • la mobilité.

Lorsque ces 4 piliers sont équilibrés, les muscles, les tendons, les ligaments, les articulations, les tissus et les fascias du cheval lui permettent d’avoir un corps en pleine possession de ses capacités physiques, quel que soit son mode de vie et son activité sportive.

Dans cet article, nous allons de façon simple comprendre la mécanique de ces deux articulations principales du corps du cheval que sont l’épaule et la hanche.

Le cheval a la particularité, en comparaison avec l’homme, de ne pas avoir de clavicule.

Son épaule, appelée aussi scapula, est suspendue et fixée par des muscles puissants sur la cage thoracique. Elle forme avec l’humérus, l’articulation scapulo-humérale.

Le complexe de l’épaule est extrêmement tributaire d’une bonne santé musculaire.

En effet, sous l’épaule, débute la cage thoracique avec l’emplacement des poumons.

Egalement, les différents groupes musculaires de la zone de l’épaule, assureront s’ils sont toniques, souples, puissants et fonctionnels :

  • une bonne capacité respiratoire,
  • une bonne posture de l’avant-main,
  • une bonne tenue du garrot,
  • un bon fonctionnement de l’encolure,
  • une diminution des tensions cervicales,
  • puis par glissement des fascias, une influence sur la zone du bassin et de l’arrière-main.

Par le jeu des chaînes myofasciales, une restriction de mouvement et de fonctionnement de l’épaule aura une répercussion sur tout le reste du corps.

Chez le cheval, les principaux mouvements de l’épaule et du membre thoracique (membre antérieur) sont la flexion et l’extension. Les mouvements d’abduction (vers l’extérieur) et d’adduction (vers l’intérieur) sont limités.

Plusieurs groupes musculaires vont intervenir dans la biomécanique ostéo-articulaire de l’épaule. D’où l’importance de permettre au cheval de développer des muscles puissants, souples et stabilisateurs en lui proposant :

Qu’en est-il du cheval monté ?

Cette question est intéressante car en plus de son poids (le cheval porte environ 60% de son poids sur ses antérieurs) et de ses propres restrictions, le cheval monté doit gérer l’équilibre et le corps, plus ou moins restreint et contracté de son cavalier.

Un cavalier souple et en équilibre dans son propre corps aidera son cheval à fonctionner de manière optimale. Ainsi un bon entraînement complémentaire du cavalier semble intéressant pour que celui-ci apprenne à ressentir, à contrôler son propre corps lorsqu’il est en selle. Débarrassé de ses restrictions parasites, le cavalier pourra alors ressentir le corps et les mouvements de son cheval sous lui.

Un binôme souple et harmonieux : le rêve de tout cavalier !

Biomécanique de l'épaule du cheval

Biomécanique des hanches du cheval

Les hanches, souvent englobées sous le terme arrière-main, sont une partie importante du corps du cheval, qu’il soit en activité sportive ou pour ses déplacements quotidiens.

Cette partie de son corps est souvent décrite comme : « trop figée, manquant d’engagement – de force – de propulsion, fonctionnant mal, rouillée, manquant de mobilité »…

Comment les hanches fonctionnent elles ?

Comprendre le corps de son cheval me semble essentiel pour lui offrir :

  • une gymnastique adaptée lorsqu’il est monté ou travaillé,
  • une meilleure maîtrise de ses postures lors de son quotidien.

La hanche est une articulation qui relie le fémur (os de la cuisse) et l’iliaque (os du bassin). On lui donne le nom d’articulation coxo-fémorale. Elle relie le membre postérieur au bassin.

La hanche joue un rôle essentiel dans la locomotion du cheval et son fonctionnement peut être impacté par plusieurs paramètres :

  • des problèmes musculaires, tendineux, ligamentaires,
  • des problèmes posturaux,
  • des problèmes au niveau du dos,
  • le diaphragme respiratoire (via le muscle psoas),
  • la selle, le mors, le filet,
  • la position du cavalier,
  • les articulations temporo-mandibulaires ou A.T.M. En effet par le jeu des fascias et le réseau des méridiens, les A.T.M sont reliées aux hanches du cheval. Ainsi, un travail manuel de massages sur l’un aura un impact sur l’autre. Une contraction excessive ou une dysfonction des A.T.M (dues au stress, à des maux de tête, des tics, un problème dentaire – de mâchoire, un choc, un mors ou un filet mal ajustés…) auront une répercussion dans la zone des hanches et donc dans la locomotion du cheval.
  • des traumatismes, chocs, fractures,
  • les poulinages,
  • des problèmes de rotule, de tendons, de ligaments, de pied…

Les différents muscles de cette région jouent un rôle essentiel dans le rouage de cette articulation. Ils vont participer à son fonctionnement, à son orientation, à sa stabilisation et à la régulation de son mouvement.

Le corps du cheval fonctionne comme un tout et tous les muscles, qu’ils soient principaux ou secondaires, superficiels ou profonds, travaillent ensemble sur plusieurs plans pour créer un mouvement harmonieux.

Une restriction au niveau des hanches peut également être causée par un manque de l’un de nos 4 piliers : souplesse, force, équilibre, mobilité mais également par une problématique viscérale.

Beaucoup de notions pourraient être rajoutées pour étayer la biomécanique de ces deux articulations.

Mon intention ici était d’être pratique et simple pour vous aider à comprendre l’architecture du corps de vos chevaux.